L’envie d’aimer

Qui n’a pas envie de se sentir léger, joyeux, insouciant et heureux ? Vivre comme un ange mais sur la terre. Heureux comme eux mais dans un corps. Vivre dans un état de paix et de joie constante, tout en vivant des émotions intenses et exaltantes. Vivre comme un ange incarné sur la terre.

L’amour peut être une chose merveilleuse mais il est aussi la source douloureuse de tous les apprentissages.

L’envie d’aimer nous prend quand nous sommes dans le manque. Nous avons été amoureux, nous avons aimé sincèrement, nous avons été émerveillés, nous avons vécus des instants de joie profonde, nous avons été touchés par quelque chose de beau et de grand. Ce souvenir, cette intensité de vie, nous en avons la nostalgie et nous voulons la revivre. Nous voulons sentir cet état émotionnel dans notre corps, cet état vibratoire si bon à ressentir: le goût d’être vivant. L’amour n’est pas une abstraction mais une sensation, ce n’est pas une idée mais une expérience. Nous oublions souvent que nous vivons notre vie à partir de notre corps et non de notre tête et que nous sommes des êtres spirituels incarnés sur la terre.

Quand il nous arrive d’être amoureux, nous nous sentons littéralement décoller. Dans ces moments nous aimons tout le monde, comme malgré nous. Nous sommes pleins de joie et d’indulgence, nous flottons sur un petit nuage jusqu’au jour où nous ré atterrissons. Il nous arrive également de vivre des moments d’exceptions d’une autre dimension. Des moments soudains de joie profonde face à la nature, avec nos proches ou même avec des étrangers. Un bon repas, un coucher de soleil, une vue magnifique, la naissance d’un enfant, un instant sublime. Nous vivons un moment d’élévation, de communion intense. Quelque chose dépasse les sens. La vie nous porte, nous élève et nous enveloppe. Nous sentons alors que nous faisons partie d’un tout et que nous ne manquons de rien.

Pourtant ces instants « parfaits » durent rarement et nous retombons dans le monde dit « normal » avec notre besoin d’aimer et d’être aimé selon nos propres critères. La magie n’est plus là mais reste le souvenir. Ce qui est tout à fait essentiel parce que ces instants nous marquent et laissent une empreinte. Nous avons fait l’expérience d’un bonheur supérieur, nous savons qu’il existe. D’une façon ou une autre nous repartirons à sa conquête.

Mais qu’est-ce qui nous transperce et nous dépasse dans ces moments là ? Quelle sorte d’amour, quelle sorte de grâce ? Comment apparait’ elle ? Comment disparait ‘elle ? Nous savons qu’il existe différentes « qualités » d’amour. L’amour inconditionnel n’est pas l’amour exclusif et possessif. L’amour qui retient n’est pas celui qui donne, celui qui attache n’est pas celui qui libère et nous vivons toutes ces formes d’amour avant de comprendre que l’amour est partout.

Nous aimons par notre corps. C’est ce qui nous différencie des anges et fait notre grandeur. Nous pourrions être si heureux si nous aimions nos corps, si nous en prenions soin et nous les écoutions. Le corps semble nous limiter mais est tout au contraire, un univers entier qu’il nous faut explorer. Nous vivons dans notre tête, coincés dans le passé, au lieu de vivre l’instant dans lequel vit le corps. Le mental bloque le passage entre notre cœur et nous, il parasite la fréquence qui nous raccroche à lui. Le corps perçoit bien au-delà des cinq sens, il est une intelligence divine parfaite pour rencontrer le monde et apprendre à l’aimer. Il voit et il sent bien au delà des évidences. Il pressent, il rencontre et il nous avertit.

Nous sommes faits pour aimer, c’est dans notre nature. Que nous le voulions ou non, l’amour se trouve en nous, et notre vie est l’expérience parfaite dont il a besoin pour pouvoir s’exprimer. Tout ce que nous vivons est une histoire d’amour mais quand cette histoire fait mal nous fermons notre cœur, nous coupant de la vie.

Il semble qu’il se passe quelque chose de cet ordre aujourd’hui. Le climat est si triste, la peur est si présente que nous rentrons insidieusement dans la désespérance. La peur voile l’amour, elle nous coupe de nos corps, ces corps qui nous relient à tout ce qu’est la vie.

Alors si la fatigue, la violence ou la peur menacent de t’étouffer en refermant ton cœur, écoute en toi la voix de l’ange qui désire s’incarner, et qui, dans un souffle d’amour te dit : respire !


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