La puissance de la vie

La vie a son langage, elle nous le murmure tous les jours à nos sens. Mais voyez-vous, nous avons notre propre idée sur la question. Et entre ce qu’elle nous montre et ce que nous pensons savoir, devinez ce qui l’emporte?

La vie sait ce que nous ne savons pas. Elle a sa propre intelligence et celle-ci est colossale. Elle vient d’avant notre temps, d’avant les étoiles et notre existence humaine. Une intelligence pareille ne se programme pas sur un ordinateur ou dans emploi du temps. Elle ne se délivre pas non plus sur ordonnance. Par contre elle s’observe. Observer ce que fait la vie chaque jour sans que nous n’y soyons pour rien est source d’émerveillement, de sagesse et d’humilité. C’est surtout la source d’un immense soulagement: nous pouvons lui déléguer beaucoup de choses.

Nous désirons que les choses se fassent à notre façon parce que nous sommes sûrs de savoir ce qui est bon pour nous et nos semblables. Mais penser comme cela implique que nous sachions d’où vient la vie, ce qu’elle nous veut, où elle va et pourquoi, parfois, elle semble nous faire tourner en bourrique. En réalité nous ne savons rien et l’accepter une fois pour toute est la première étape pour plonger dans la confiance.

La deuxième est d’examiner la qualité de notre propre création et se demander si elle est supérieure à celle de la vie quand nous n’intervenons pas ou peu. Si ce que nous faisons accroît le potentiel et la beauté de notre vie alors, parfait. Nous sommes de bons collaborateurs, même si nous n’en n’avons pas conscience.

Collaborer avec la vie est ce qui rend heureux, c’est ce qui nous fait à la fois agir et savourer l’instant. Tout le reste est fatigue et lassitude. Se rendre compte que nous désirons coopérer avec la vie plutôt que chercher à la contrôler nous mène à la quiétude. Confiance et repos ouvrent au sens et à l’émerveillement. Lorsque la vie est source d’une multitude de satisfactions peu nous importent les obstacles; ils sont sources de défis et de dépassement de soi.

Lorsque la vie est douloureuse et compliquée, l’obstacle est source de peur et de découragement. Comment honorer la vie alors ? Comment faire pour qu’elle nous soutienne quoiqu’il arrive ?

En la laissant faire d’abord, en l’observant faire ensuite.

A l’origine de chaque aventure existe le premier pas. C’est la décision de, pour une fois, daigner faire autrement. Il existe naturellement de multiples façons de faire autrement. Dans ce cas-ci, il s’agit de se rendre et d’accepter d’apprendre.

Renoncer à prétendre que nous savons est toujours la première étape. Accepter d’apprendre est la seconde. Savoir qu’il en sera toujours ainsi est l’ultime.

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Je me propose de vous relayer ici cette très jolie vidéo de Ginette Forget qui traite de la permission du « ne rien faire » pour « s’accueillir » et accueillir la vie. Un doux point de vue québécois sur le « lâcher prise »:

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